Often of mixed Euro-Canadian and Indigenous ancestry, a non-status Indigenous person retains and expresses a strong desire to identify with (and sometimes join) the First Nation or Inuit community to which their ancestry and heritage belong (as was true following the recreation of the Wəlastəkwewiyik). They can also be members of an unrecognized First Nation (such as the Qualipu, which obtained formal recognition only in 2011) and/or an Inuit community (such as the NunatuKavut Inuit). Organizations representing non-status individuals might wish to establish their own political independence from their FN or Inuit community of origin, having experienced ostracization or denigration at the hands of these communities, and, consequently, forming their own contemporary communities.
Also of mixed Euro-Canadian and Indigenous ancestry, a Métis person retains and expresses a strong desire to identify with their Métis-specific culture and history. Such a desire may be expressed via strong attachments to a historical Métis community and/or a re-created contemporary community whose mission is to re-gather members of that Métis culture. Métis people may also express attachment or belonging to contemporary political Métis organizations claiming nationalist aspirations (i.e., CAP, AAQ, MNO, MNS, MNA, etc.).
It should be noted that a person can identify as BOTH non-status and Métis. There is no “rule” preventing peoples from identifying with both these identities. This is especially true in Eastern parts of Canada, as demonstrated by the work of scholar Bonita Lawrence, and is in part due to the rapidly evolving official policies of the Canadian government in regard to Indian status, which encourages non-status and Métis peoples to deploy their identity in often strategic ways to ensure a minimum level of recognition.
Souvent d'ascendance mixte euro-canadienne et autochtone, une personne autochtone sans statut conserve et exprime un fort désir de s'identifier (et parfois de se joindre) à la communauté des Premières Nations ou Inuite à laquelle appartiennent ses ancêtres et son patrimoine. Elles peuvent également être membres d'une Première Nation qui, pour un temps, fut non reconnue par les autorités fédérales ou provinciales (par exemple La nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, ou la nation des Qualipu qui n'ont obtenu une reconnaissance formelle qu'en 2011). Elles peuvent aussi s’identifier à une communauté métisse-Inuite (comme les Inuit de la nation NunatuKavut). Les organisations représentant des personnes sans statut pourraient souhaiter établir leur propre indépendance politique vis-à-vis les communautés à lesquelles remontent leurs liens ancestraux autochtones (des liens par exemple issus de Premières Nations ou du peuple Inuit), motivées en ce sens par le rejet ou l’ostracisme politique de la part ces dernières communautés. Les personnes autochtones sans statut pourraient, par conséquent, former leurs propres communautés autochtones contemporaines.
Également d'ascendance mixte euro-canadienne et autochtone, une personne métisse conserve et exprime un fort désir de s'identifier à sa culture et à son histoire proprement métisse. Un tel désir peut s'exprimer par de forts attachements à une communauté métisse historique et/ou à une communauté contemporaine recréée dont la mission est de rassembler les membres de cette culture métisse. Les Métis peuvent également exprimer leur attachement ou leur appartenance à diverses organisations politiques métisses contemporaines revendiquant ou non des aspirations nationalistes (c.-à-d. CAP, AAQ, MNO, MNS, MNA, etc.).
Il convient de noter qu'une personne peut s'identifier à la fois comme une personne autochtone sans statut et métisse. Aucune « règle » n'empêche les peuples de s'identifier à ces deux identités. Cela est particulièrement vrai dans les régions de l'Est du Canada, comme le montrent les travaux de Bonita Lawrence. Cette situation s’explique en partie par l'évolution des politiques officielles du gouvernement canadien concernant le statut d'Indien officiel depuis quelques décennies, ce qui encourage les personnes sans statut et métisse à déployer leur identité de manière souvent stratégique pour assurer un minimum de reconnaissance.
Métis peoples can be found in many regions of Canada and the United States. The ethnogenesis of the Métis peoples is tied to fur trading activity and culture, in which the bi-parentage of the Métis generated unique cultures distributed along the historic fur trade routes. Born predominantly from French-Canadian, Acadian, or Scottish fathers, and mothers from various First Nations or Inuit Peoples, the Métis peoples were highly mobile and formed a diaspora within fur trade circuits and adjacent activities, most especially among the “gens libres” populations.
Famous Red River Métis leaders, such as Gabriel Dumont or Louis Riel, have expressed their attachment to their dual heritage (i.e. French and Indigenous) as that which characterises their collective identity and is the hallmark of their specific culture:
“1885 was not the first time that French-Métis were feared, and so long as we have a drop of French and Indian blood in our veins, we will continue to advocate for the rights that we have fought for, and the ones that they assassinated Louis David Riel for.”
This attachment to both cultures of origin is also shared by many Métis from other regions. The cultural heritage of a Métis person is however not reducible to First Nation, French, or Inuit heritage alone, but the valuation of all of them combined in a unique historical and cultural context.
Métis also have in common with other non-status peoples the rejection of their “Indianness” (or indigeneity) by government officials and the cultural elite. Part of their common struggle has been to advocate for the recognition of their existence and rights as Métis peoples.
Les peuples métis se trouvent dans de nombreuses régions du Canada et des États-Unis. L'ethnogenèse des peuples métis est liée principalement à l'activité et à la culture de la traite des fourrures, dans laquelle la biparentalité des Métis a généré une culture singulière et plusieurs communautés souvent multiethniques réparties le long des routes historiques du commerce des fourrures. Nés principalement de pères canadiens-français, acadiens ou écossais, et de mères issues des Premières Nations (ou des Inuit), les Métis formèrent une diaspora très mobile au sein des circuits de traite des fourrures, plus particulièrement au sein des populations identifiées comme les « gens libres », c’est-à-dire issues de personnes libérés de leurs ententes contractuelles avec les compagnies de fourrures.
De célèbres chefs métis de la rivière Rouge, comme Gabriel Dumont ou Louis Riel, ont exprimé leur attachement à leur double héritage (c'est-à-dire français et autochtone) comme ce qui caractérise leur identité et marquant leur culture spécifique :
« Ce n’était pas la première fois, en 1885, que les Métis français ont fait trembler, et tant que nous aurons une goutte de sang français et indien dans les veines, nous revendiquerons les droits pour lesquels nous avons combattu et pour lesquels ils ont assassiné juridiquement feu Louis David Riel. »
Cet attachement à une composition ethnoculturelle euro-autochtone est partagé par de nombreux Métis venant des autres régions du Canada. Cependant, il est important ici de comprendre que l'héritage d'une personne métisse ne se réduit pas à son héritage autochtone issus des Premières Nations ou Inuit. Il se veut plutôt la valorisation du cumul des héritages combinés dans un contexte historique et culturel unique et propre à la culture métisse historique, selon différentes expressions régionales.
Les Métis ont aussi en commun avec les personnes sans statut le rejet de leur « indianité » (ou de leur autochtonie) par les autorités gouvernementales, et souvent par les élites politiques ou religieuses. Une de leurs luttes communes a été demander la reconnaissance de leur existence historique, de leur culture, et de leurs droits ancestraux en tant que Métis.
Historically speaking, the term “Métis” was used in North America to identify a wide range of individuals and communities of mixed heritage forming the cultural diaspora described in the preceding response.
Red River Métis leader Louis Riel had the dream of unifying all the Métis peoples under a single political project (or nation) that would have sprung up in the latter-day Northwest Territories. Riel’s vision of Métis included the Métis peoples of the eastern provinces and those of British Columbia and beyond, whom he recognizes explicitly in this 1885 correspondence, written before he was executed by the Canadian state:
“As for the Eastern Canadian provinces, there are many Métis who live there despised while under the Indian label. Their villages are indigence villages. Their Indian title is just as valid as the Indian title of Métis in Manitoba.” [Our translation]
Louis Riel’s inclusive vision of Métis identity is clear. In fact, the contingency and openness associated with the term “Métis” can no longer be doubted when reading this passage from a letter written by Louis Riel to his cousin Paul Proulx in 1877:
“It’s a name that means mixed [Métis]. Until now it has served to designate the race question of mixed-bloods between Europeans and Natives, but it is equally viable in its usage to designate a race of man, recruited from all types of mixtures of blood between them, and who, passing through the French-Canadian mold, retain their memory of their heritage and call themselves Métis. The label “Métis” is one most find agreeable, because it is not exclusive and it has the advantage of recognizing, in the most convenient way possible, the contingent that derives from each nation to create this new group of people.” [Our translation. Emphasis ours]
It is that inclusive vision and openness that continued to inspire many contemporary Métis and non-status organizations in Canada, most notably, the Congress of Aboriginal Peoples who fought for the inclusion of all subgroups into the Constitution Act, 1982—in which section 35 recognizes the existing rights of Indigenous peoples (First Nations, Métis, and Inuit).
When such recognition was finally granted in the Constitution in 1982, a coalition of Western organizations representing Red River Métis nationalists created an umbrella organization (the Métis National Council) with the goal of uniquely representing the “Métis”. It is at that time that the Métis National Council (MNC) started to assert that the only “real” Métis were the descendants of the Red River Métis.
The MNC now benefits from the recognition of the government of Canada and currently receives millions of dollars each year from the federal government. Through their activist and intellectual wings (active in universities and on social media), leaders of that organization have actively lobbyed against the recognition of “other Métis”—especially Eastern Métis—who have been described in the official MNC publication as “enemies”, “invaders”, and “frauds.” A number of scholars who share the views of the MNC have started to develop this rhetoric that people who have only distant Indigenous ancestry would not be real “Métis”, but, rather, imposters who would be guilty of cultural appropriation. To support their exclusionary views, the MNC have selected historical events (including the Battle of Seven Oaks and the two resistances led by Louis Riel) to suggest that only the descendants of the Red River would constitute a “Métis nation” with a sufficient degree of collective consciousness and maturity to be a “real” Métis People.
Recently, neo-nationalists have used this narrative to negate the unique history of at least six Eastern Ontario Métis communities (including Sault-Ste-Marie), while attempting to force the Métis Nation of Ontario (MNO) to reject these communities under the threat of expulsion from the MNC. One of the arguments was that these Eastern Ontario communities risk opening the “floodgates” leading to the recognition of “Métis” located further east (in Quebec and in the Maritimes). The MNO resisted these attempts by providing independent ethnological reports on the existence of their historical communities and their unique history.
MIDDI, as its name indicates, supports an inclusive vision of Métis identities based on comparative ethnological and historical research. As evidence demonstrates, we respect the diversity of the Métis identities we find across Canada and the United States. Our educative mission is to shed light in the history of all non-status, Métis, and Sang-Mêlés populations across Canada and the United States, including on the east coast.
To be clear, members of the institute support the independent existence of the Red River Métis peoples and their unique political aspiration, but they ask that the same level of respect and reciprocity be granted to the other Métis peoples and non-status communities across North America who have equal rights to make their voices heard, and to celebrate their regional history and heritage.
Historiquement, le terme « Métis » était utilisé en Amérique du Nord pour désigner un large éventail de personnes et de communautés d’origines euro-autochtones ou mixte, formant une diaspora disséminée sur les réseaux historiques de la traite des fourrures.
Louis Riel, chef métis charismatique de la rivière Rouge caressait le projet d'unifier tous les Métis de l’ensemble de l’Amérique du Nord Britannique sous un même politique projet (ou la création d’une nation). Louis Riel voyait le centre de cette nouvelle nation métisse dans les Territoires du Nord-Ouest historiques, même si sa vision incluait aussi les Métis des provinces de l'Est et ceux de la Colombie-Britannique:
« Quant aux provinces canadiennes de l’Est, beaucoup de Métis y vivent méprisés sous le costume indien. Leurs villages sont des villages d’indigence. Leur titre indien au sol est pourtant aussi bon que le titre indien des Métis du Manitoba. »
Cette vision inclusive qui célèbre la diversité des origines ethniques des Métis est d’ailleurs clairement exprimée par Louis Riel en 1877 :
« C’est un nom qui signifie mélange. Jusqu’ici il a servi à désigner la race issue du sang mêlé des Européens et des Sauvages, mais il est également propre à dénommer une race d’homme, qui se recruterait du mélange de tous les sangs, entr’eux; et qui, tout en passant par le moule canadien-français, conserverait le souvenir de son origine, en s’appelant métisse. Le nom métis serait agréable à tout le monde, parce qu’il n’est pas exclusif et qu’il a l’avantage de mentionner d’une manière convenable, le contingent par lequel chaque nation contribuerait à fonder le peuple nouveau. »
Cette vision inclusive et relationnelle continue d'inspirer plusieurs organisations contemporaines métisses et sans statut du Canada, incluant le Congrès des peuples autochtones qui lutte toujours pour l'inclusion de tous les groupes autochtones sans statut ou hors réserve sous la protection de la Loi constitutionnelle de 1982 — en particulier l'article 35 qui reconnaît les droits existants des peuples autochtones (Premières Nations, Métis et Inuit).
Cependant, au lendemain de l’octroi de la reconnaissance constitutionnelle des Métis en 1982, une coalition d’organisations métisses issue des prairies canadiennes créa une méta-organisation nommé le « Ralliement national des Métis » (Métis National Council) ayant comme objectif de représenter les « Métis » de l’Ouest canadien. Les partisans du Ralliement National des Métis se mirent à postuler que les seuls « vrais » Métis sont les descendants des Métis de la Rivière Rouge (au Manitoba).
Le Ralliement national des Métis bénéficie actuellement de la reconnaissance du gouvernement du Canada, et reçoivent ainsi des millions de dollars en subvention du gouvernement fédéral chaque année. Les militants du Ralliement National des Métis, qui sont très actifs dans les universités et sur les réseaux sociaux, font présentement pression contre la reconnaissance des « autres Métis » du Canada - en particulier les Métis de l'Est qu'ils décrivent fréquemment comme des « ennemis », des « envahisseurs », et des « fraudes ethniques ».
Un certain nombre d'universitaires qui partagent l’idéologie du Ralliement National des Métis popularise notamment cette théorie selon laquelle les personnes métisses dont la descendance autochtone ne serait pas rattachée à l’historiographie métisse de la rivière Rouge (au Manitoba) ne serait pas en fait de vrais « Métis ». Ils seraient plutôt des imposteurs, coupables d’appropriation culturelle. Pour ce faire, ces derniers sélectionnent des événements historiques sur lesquels ils échafaudent une théorie primordialiste de l’identité métisse. Ils en viennent ainsi à suggérer que seuls les descendants de la rivière Rouge constitueraient une « nation métisse », suivant l’argument qu’elle serait la seule qui aurait historiquement acquit un degré suffisant de maturité collective pour se constituer en véritable peuple métis.
Suivant des développement politiques, plusieurs partisans de ce récit néo-nationaliste nient désormais l'histoire et l’identités métisse de six communautés métisses de l'Ontario (y compris la communauté de Sault-Ste-Marie). Le Ralliement National des Métis s’est en effet déchiré au fil d’une dissension interne pilotée principalement par les leaders de la Fédération des Métis du Manitoba (MMF) qui exigeaient que la Nation Métis de l’Ontario (MNO) rejette ces communautés sous peine d’être expulser du Ralliement. Les partisans de cette exclusion postulèrent que ces communautés risquent de faciliter la reconnaissance des « Métis » situés plus à l'est (au Québec et dans les Maritimes) suivant leurs proximités géographiques et leurs liens familiaux avec ceux-ci. Le MNO résiste depuis à ces tentatives négationnistes en fournissant des rapports ethnologiques montrant l'existence de leurs communautés et leur histoire unique.
Pour sa part, le IMDDI soutient une vision inclusive des identités métisses fondée sur des recherches ethnologiques et historiques comparatives.
Comme son nom l’indique, notre Institut de recherche respecte la diversité des identités métisses que nous trouvons partout au Canada et aux États-Unis. Notre mission est de faire la lumière l’histoire et la culture de ces populations métisses et sans statut, y compris dans les provinces de l’Est du Canada. Pour être clair, les membres de l'Institut soutiennent l’existence de des Métis de la rivière Rouge, ainsi que leurs aspirations politiques vers l’autodétermination. Nous sommes d’ailleurs heureux de compter parmi nos collaborateurs des Métis issus de la nation métisse de la Rivière Rouge. Cependant, nous demandons que le même niveau de respect et de réciprocité soient accordés aux autres Métis du Canada qui ont un droit égal à se faire entendre, à célébrer leur histoire et leur patrimoine.
Again, historically, evidence shows that conflicts between Métis and First Nations are not new or unusual. Out west, Red River Métis had to militarily affirm their right to exist and settle, notably in the Battle of Grand Coteau (North Dakota). Other conflicts involving the Métis and First Nations occurred in the eastern provinces of Canada, as well. In a petition dated November 20, 1923, for example, the Mississaugas demanded that Métis signatures on the William Treaties be rescinded because the signatories had “white blood” in their veins. The Métis were forced to relocate to Burleigh Falls (Ontario) as a consequence.
Positive alliances between First Nations and Métis also occurred. For example, we know that Chiefs Shinguakonce and Nebenagoching submitted petitions to William Robinson for the inclusion of the Métis of Sault-Ste-Marie in the 1850 treaty negotiations. Robinson refused, however, forcing the Métis to be either “White” and “Indians”, and if they identified as the latter, to place themselves, as “Indians”, under the authority of the Chiefs, which a majority of Métis refused to do.
But we should not be naïve about any of these events and their signification; we cannot simply accept the argument suggesting that any refusal by First Nations or governmental authorities (including their court system) to recognize Métis identity would necessarily mean that Métis do not exist. The existence of Métis peoples is not conditional on the approval of First Nations nor on governmental recognition; not historically, and certainly not in contemporary times during which attacks against the identity of Métis groups or communities are still being launched as a political strategy within an enduring colonial context that still pits Indigenous communities one against another when it comes to treaty negotiation, gaining access to state-sponsored benefits, or claiming Indigenous rights.
Historiquement, des preuves documentaires montrent que les conflits entre les Métis et les Premières Nations ne sont pas nouveaux, voire inhabituels. Dans l'ouest, les Métis de la rivière Rouge ont dû affirmer par les armes leur droit d'exister et de s'établir, notamment suivant la bataille de Grand Coteau (Dakota du Nord). D’autres conflits impliquant les Métis et les Premières Nations se sont également produit dans les provinces de l'Est du Canada. Dans une pétition datée du 20 novembre 1923, par exemple, les Mississaugas ont exigé que les signatures des Métis sur les traités William soient annulées car les signataires avaient du « sang blanc » dans les veines. Les Métis ont dès lors été relocalisés à Burleigh Falls (Ontario).
Soulignons que des alliances plus positives entre les Premières Nations et les Métis se sont également produites. Par exemple, nous savons que Chefs Ojibwe Shinguakonce et Nebenagoching ont soumis des pétitions à William Robinson en faveur de l'inclusion des Métis de Sault-Ste-Marie dans les négociations du traité de 1850. Robinson refusa cependant, suggérant aux Métis de devenir soit « Blancs » ou « Indiens » en se plaçant sous l'autorité des chefs, ce qu'une majorité de Métis refusèrent.
Il ne faut donc pas d’êtres naïfs : le refus par des membres des Premières Nations, des Inuit ou des autorités gouvernementales à reconnaitre l’existence de Métis ou d’Autochtones sans statut dans certaines régions du Canada ne devrait pas nous faire nécessairement conclure que ceux-ci n'existent pas. En clair, l’existence des Métis et Autochtone sans statut n'est pas conditionnelle à l'approbation des Premières Nations, ni à l'approbation des autorités gouvernementales—tout spécialement à un contexte politique toujours imprégné de colonialisme où les attaques identitaires constituent toujours d’important leviers stratégiques dans des situations où s’affrontent des communautés autochtones en matière de traités, d’accès aux subventions parrainées par l'État ou en matière de droits ancestraux.
Dans un tel contexte, les Métis non reconnus par les autorités gouvernementales canadiennes et les Autochtones sans statut sont nettement désavantagés. Ils demeurent particulièrement vulnérables à la négation de leur culture et de leur identité comme stratégie politique.
MIDDI will strive to foster positive relations between First Nations, Inuit, Métis, Canadians, Québécois and Acadians. We believe that, by generating quality research on the historical and contemporary existence of the non-status and Métis peoples across North America, in collaboration with their organizations and communities, we will increase the possibilities of constructive dialogues, collaborations, and peaceful relations between and among these actors. We believe that researching the facts and hearing the voices of the still-unrecognized non-status and Métis peoples is an important step in this direction.
L’IMDDI s'efforcera de favoriser des relations positives entre les Premières Nations, les Inuit, les Métis, les Autochtones sans statut, les Canadiens, Québécois et Acadiens. Nous pensons qu'en générant des recherches académiques de qualité en collaboration avec les communautés concernées, nous augmenterons les possibilités de dialogues constructifs et bienveillants entre ces différents acteurs. Nous croyons que de redonner la parole et un sentiment de dignité aux Métis et Autochtones sans statut qui luttent actuellement pour leur reconnaissance constitue une étape cruciale en ce sens.